Narcisse ouvre
ses bras amputés à son reflet qu’il devient, un ange de pureté dépouillé de
toute intimité par son regard aveugle. Il ne respire plus, il est empli de ce
néant amoureux et concupiscent multiplié par la révélation de son double. Un
face à face pénible ou s’épuise la rigueur atroce de la symétrie et de l’immobilité
de pierre dans laquelle se dissout l’écart
entre la vie et la mort.
Épilogue : le miroir ouvert comme un rideau de bordel attend ces spectateurs qui se délecteront de l’extrême chasteté de cette scène, de la bougie libidineuse qui attend sa flamme pour se consumer et des putti qui s’ennuient à jouer avec le crâne de Narcisse.
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