Perdu dans la forêt de R. le corps putréfié d’Alice repose dans un mausolée pompeux sur lequel veille un ivrogne avachi sur ses fientes et un joueur de flûte à la verge pubère. Qui entend cette musique ne peut retenir ses larmes et aveuglé d’émoi erre vers les gouffres remplis de cauchemars qui se cachent sous l’épais tapis de feuilles moisies.
« Tu crois en moi ?» demande Alice.
Le flûtiste ne répond jamais, il sait trop bien la cruauté dissimulée dans la réponse.
« Tu m’aimes ? » insiste Alice
« J’aime tous les êtres vivants ou morts, mais aucun en particulier »
Le crachin de la flûte est devenu un gémissement qui noirci
l’air d’une poussière toxique.
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